Pourquoi allaiter?

Parce que l’allaitement maternelle c’est :

  • Un liquide biologique toujours frais qui apaise la soif et la faim de bébé;
  • Des anticorps indispensables qui renforcent l’immunité du bébé contre certaines maladies;
  • Une relation affective privilégiée;
  • Un aliment qui s’adapte parfaitement aux besoins de l’enfant au fil du temps; 
  • Un moment de détente pour la mère et le bébé;
  • À long terme, une protection contre les cancers féminins;
  • L’équivalent d’une bonne sieste;
  • Une récupération post-partum plus facile;
  • Économique, écologique et pratique;
  • Une perte de poids plus rapide pour la mère.

Parce qu’avant tout, c’est ce à quoi les bébés s’attendent…

Il arrive parfois que l’allaitement soit difficile… et le soutien inadéquat. Parfois même inexistant. N’attendez pas avant de demander de l’aide. Voici une liste de ressources que toutes les nouvelles mamans devraient avoir sous la main :

http://www.inspq.qc.ca/mieuxvivre/

http://www.allaitement.ca/

http://www.nourri-source.org/

http://www.ibclc.qc.ca/

L’importance des cours prénataux

Les cours prénataux sont à l’accouchement, ce que l’entraînement est au marathon. Une bonne préparation fait toute la différence! Pourtant, les études démontrent que seulement 36 % des québécois participent à des rencontres prénatales. Pourquoi? Par manque d’intérêt? Faute de temps? Dommage, car  il a bel et bien été démontré par plusieurs études* que la préparation prénatale apporte de nombreux bénéfices au couple :

  • davantage de contrôle sur la grossesse et  l’accouchement;accompagnante image
  • diminution de l’utilisation de médicaments durant le travail;
  • amélioration de l’estime de soi;
  • plus grande confiance;
  • meilleure communication entre le couple et les intervenants;
  • plus grande satisfaction lors du jour de la naissance;
  • plus haut taux de réussite de l’allaitement.

Cours de groupe ou cours privés? Les cours de groupe apportent une bonne base et vous permettent de rencontrer d’autres couples. Par contre, si vous préférez vivre ces moments de façon plus intime, il est possible  d’opter pour des cours privés. Une formule personnalisée et bien adaptée à vos besoins peut vous être offerte par une accompagnante à la naissance certifiée. Vous serez alors plus à l’aise de poser vos questions et de passer plus de temps sur les aspects qui vous préoccupent vraiment. Tout cela, dans le confort de votre foyer.

Puisque l’arrivée d’un enfant est un événement unique, pourquoi ne pas mettre tout en oeuvre pour que ces moments si précieux deviennent source de bonheur, de béatitude et de tranquillité d’esprit. Ne serait-ce que pour enfin faire taire une fois pour toute les horribles histoires d’accouchement qui gravitent dans nos esprits depuis tant d’années.  Pour démystifier toutes les questions entourant la naissance. Et du coup, les peurs font place à la confiance. La douleur a maintenant un sens et une raison d’être. On la craint moins. On a peut-être même envie de l’apprivoiser… On se sent plus forte, plus outillée. On est prête pour le grand jour!

*http://sogc.org/healthybeginnings/index_f.html

 

La grande traversée

Lors d’un accouchement, la première personne que l’on rencontre, c’est soi-même.

On se retrouve dans toute notre vulnérabilité. Remontent les peurs, les blessures, les insécurités, les deuils.

On se découvre dans toute notre animalité. Sortent de nous des sons qu’on ne s’était jamais entendu prononcer, et bouge le corps dans un ballet impossible à planifier.

On se révèle dans toute notre force, une force millénaire que tant d’autres ont ressentie avant nous. Cette force est faite de confiance, la confiance que cette douleur est intense mais sans danger.  Cette force est faite de courage, le courage de glisser vers l’inconnu.

La traversée impose son rythme, ses étapes, ses transitions, son temps. Et une fois la dernière vague passée, on est mère… et plus tout à fait la même.

La péridurale augmente la durée de l’accouchement. Vrai ou faux ?

La péridurale prolongerait la durée de l’accouchement de deux heures… L’étude du Dre Yvonne Chenge et ses collègues de l’Université de Californie portait sur 42 268 femmes entre 1976 et 2008.  Il s’agissait de comparer la durée de l’accouchement entre les femmes qui n’avaient pas reçu l’épidurale et celles qui en avaient bénéficié. L’étude mentionne également le fait qu’il y a certains risques reliés à son utilisation comme la chute soudaine de pression artérielle qui peut affecter le bébé. Les résultats sont présentés dans la revue Obstetrics & Gynecology.

Pour en savoir davantage :

http://journals.lww.com/greenjournal/Abstract/publishahead/Second_Stage_of_Labor_and_Epidural_Use__A_Larger.99536.aspx

La position couchée nuit au bon déroulement de l’accouchement!

Selon Dr Bernadette de Gasquet, chaque femme doit pouvoir accoucher dans la position qui lui convient le mieux et sans forcer pour pousser l’enfant. Nombreuses sont les futures mamans qui sont surprises d’apprendre qu’accoucher sur le dos n’est pas un règlement obligatoire de l’hôpital. La majorité des images qui nous viennent en tête lorsqu’on y pense, correspondent à celles de femmes couchées sur le lit. Nous avons donc tendance à penser que cela reste la façon ultime et privilégiée pour mettre au monde. Cela dit, la position gynécologique ne convient pas à toutes et est maintenant pointée du doigt par les experts pour ses effets négatifs tant chez la mère que chez le bébé.IMG_4507
Le collectif Cochrane a récemment apporté la conclusion suivante : la position couchée nuit au bon déroulement de l’accouchement. Le fait de demeurer allongé durant le travail aurait un impact sur l’efficacité des contractions utérines. De plus, l’apport en sang reçu par le placenta en serait diminué. Pourquoi donc le propose-t-on d’emblée la plupart du temps? Chose certaine, cette pratique mérite d’être révisée pour le plus grand bien de la mère et du bébé à naître. Vivement la mobilité durant l’accouchement! Une phase du travail plus courte, moins de péridurale, moins de risques de césarienne, et enfin moins de bébés nécessitant des soins intensifs. Alors mesdames, bougez et surtout suivez votre instinct. Il vous le rendra bien!
Références :
Lawrence A, Lewis L, Hofmeyr G, Styles C. (2013) Maternal positions and mobility during first stage labour. Cochrane Database of Systematic Reviews 2013, Issue 10. Art. No.: CD003934. DOI: 10.1002/14651858.CD003934.pub4

C’est quoi un accouchement…

La poussée est à l’accouchement ce que la pointe est à l’iceberg. Une infime partie au sommet du reste.

C’est long, un accouchement. C’est une série d’étapes, pas toutes douloureuses. C’est de l’attente, une sieste, une jasette, un fou rire, une collation, un silence, un regard profond. C’est des marches dans le couloir, des positions insoupçonnées qu’on adopte spontanément, une respiration qu’on ne se connaissait pas, des sons nouveaux qui aident à la détente. Un accouchement, c’est une rencontre avec la douleur absolument nouvelle. Une douleur qui se présente graduellement et nous laisse du temps pour l’apprivoiser. Une douleur qui, bien qu’elle nous dépasse parfois, n’est pas dangereuse… mais naturelle. Une douleur qui permet à notre bébé de se frayer un chemin jusqu’à nous.

Allaiter simplement

IMG_0596Lorsqu’on est sur le point d’accoucher, on croise nos mille petits doigts pour que l’allaitement soit simple… parce qu’allaiter, on veut bien! Mais souffrir, ça nous tente moins!

Premièrement, il faut passer à travers l’étape la plus cruciale : le démarrage de l’allaitement. Suite à sa naissance, le bébé devrait commencer à chercher le sein. Car si sa maman cérébrale-occidentale-épidurale a un peu perdu son instinct, lui, il l’a gardé bien intact (fiou!)… alors on le suit! Un démarrage d’allaitement, ça peut être aussi simple que ça!

Parfois, malheureusement, ce n’est pas le cas. Et à ce moment là, il faut être prêt à donner du temps au temps. Le meilleur moyen de passer à travers un début d’allaitement plus difficile, c’est d’être convaincu, avant l’accouchement, de notre désir d’allaiter. Et être convaincu, c’est plus facile à deux!

Quand surviennent des inquiétudes et des difficultés, on n’est pas trop de deux parents pour trouver l’énergie et les ressources nécessaires pour y arriver. Il faut bien s’entourer. Les infirmières, sages-femmes, accompagnantes et groupes de soutien en allaitement seront vos premiers alliés. Il existe également des consultantes en lactation (IBCLC). Une intervenante a échoué deux fois dans son désir bien réel de vous aider? Changez de ressource. Il suffit souvent d’une personne calme et compétente pour mettre le doigt sur le problème… et proposer la solution qui permettra de remonter à la surface et d’aller tranquillement vers les joies de l’allaitement.

L’escalade d’interventions lors de l’accouchement

Les accouchements sans intervention médicale sont désormais minoritaires en occident. Nous sommes à l’ère du contrôle et de l’efficacité. Pourtant, certaines choses gagnent à ne pas être trop brusquées. La naissance pourrait-elle être de celles-là?

Le jour de la naissance de leur enfant, les parents auront la possibilité de faire des choix. Mais pour choisir, encore faut-il connaître les options qui s’offrent à nous.

Lorsqu’on offre à une femme de provoquer artificiellement son accouchement, lui précise-t-on que ses contractions seront probablement plus douloureuses, plus intenses, plus rapprochées? Que cela pourrait mener naturellement vers la péridurale. Qu’une fois anesthésiée, parfois, le temps de travail augmente. Que les accouchements se terminent plus souvent par l’utilisation de forceps et de ventouse. Cette femme sait-elle qu’elle risque davantage de vivre une césarienne ou une hémorragie post-partum? Est-elle au courant qu’à sa naissance, son bébés pourrait être plus somnolent et éprouver davantage de difficulté à téter?

Comment diminuer nos chances qu’une première intervention médicale ne mène à une deuxième, puis une troisième?  Certaines interventions sont nécessaires et bénéfiques. D’autres mènent vers une escalade… et une diminution du niveau de confiance de la mère en ses capacités de mettre au monde son enfant.

Notre époque et notre situation géographique nous offrent les conditions d’accouchement les plus sécuritaires qui soient. Toutefois, à trop vouloir éviter le pire, n’en sommes-nous pas venu à passer parfois à côté du meilleur?

Petite histoire de l’allaitement

Comme la plupart des filles de notre génération, nos mères n’ont pas allaité, nos grands-mères non plus. Est-ce à dire que la montée de l’allaitement des dernières années est une mode? Non, évidemment. C’est plutôt un retour aux sources.

En fait, depuis les débuts de l’humanité, tout le monde a toujours été allaité… jusqu’en 1900 en occident. À cette époque, les occidentaux ont médicalisé les accouchements. Et à peu près en même temps, arrivèrent sur le marché les premières préparations pour nourrissons. Une révolution s’organisait! Rapidement, on s’est mis à vanter le mérite de cette première alternative sécuritaire au lait maternel. Les préparations pour nourrissons sont devenues un symbole de la modernité! Résultat? Les mères en sont venues à croire que leur lait était inadéquat. Et, tout à coup, elles se sont mises à s’inquiéter de ne pas pouvoir mesurer ce que leur bébé buvait!

Et nous voilà cent ans plus tard… L’envie de l’allaitement nous reprend parce que bon sang, on sait bien qu’on est faites pour ça! Mais on ne sait plus trop comment faire. Il y a un maillon de la chaîne qui a été brisé. L’allaitement devrait être quelque chose d’instinctif. Le problème, c’est qu’on a un peu perdu notre instinct. Le cerveau humain est le plus développé des cerveaux des mammifères… pour le meilleur et pour le pire!